By the Rivers of Babylon

De la captivité à la liberté : musiques d’exil et de paix

« Qui pourrait inciter nos tristes cœurs à chanter louange en une terre étrangère ? » (Psaume 137)

 

Paradoxe de l’expression artistique, l’état d’exil et la captivité ont donné naissance aux musiques les plus poignantes à travers l’histoire de l’humanité. Le psaume du roi David Sur les rives de Babylone incarne plus que tout autre cette nostalgie du pays lointain, et de la liberté désirée. Plus de trois millénaires séparent l’écriture du poème du roi-musicien, de son interprétation par les groupes de musique afro-américaine, qui ont ainsi rendu hommage à la mémoire de leurs ancêtres, soumis à l’esclavage sur une terre d’exil.

Le même psaume a également traversé le vieux continent de par les siècles, mis en musique par et pour des hommes et femmes ayant dû quitter leur pays d’origine, ou renoncer à leurs convictions religieuses. Le texte du psaume s’inscrit dans le cercle sempiternel de guerre et paix, captivité et liberté, détresse et allégresse… tel que le relate avec ferveur la musique sacrée du baroque re-naissant. Avec bonheur, ce style nouveau trouva dans ce contraste une raison d’être à l’expression de ses affects, d’une affliction la plus ténébreuse s’ouvrant vers une lumineuse jubilation.

 

En savoir plus

Ce programme fera entendre ses textes chantés en français, anglais (en bis : Rivers of Babylon—Boney M), allemand, latin et hébreu. Le concert pourrait également comprendre une œuvre contemporaine de Thierry Machuel sur un texte écrit en arabe par le poète Mahmoud Darwich.

Effectif

Ensemble La Fenice Soliste soprano 5 instrumentistes (cornets/flûtes*, violon, violoncelle, orgue/clavecin*, théorbe/guitare baroque*) * Plain chant (voix d’hommes)

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