Isola di Belta

Isola di Belta

Polyphonies féminines corses et enluminures du baroque italien

Baignées par les mêmes eaux de la Mare Nostrum, l’Italie et la Corse ont de tout temps entretenu une relation privilégiée, tantôt conflictuelle, tantôt pacifique, dont témoignent les vestiges culturels et architecturaux de l’Isola di beltà. Nicole Casalonga, co-fondatrice de la Casa musicale de Pigna en Balagne, nous interpelle à ce sujet : L’influence de l’art italien se devine sur les façades des églises de nos pieve [provinces], sur les corniches et leurs volutes, dans les ornements des retables, la statuaire et l’art pictural, mais aussi dans la facture des orgues et dans leurs élégantes tribunes : pourquoi donc ne pas franchir le pas pour interroger, dans le chant populaire, les possibles traces de cette mémoire enfouie ?

Férus de pratique ornementale baroque et désireux de confronter leur sens de l’improvisation savante à une tradition orale vivante issue de racines communes, les musiciens instrumentistes de l’Ensemble La Fenice se devaient de rencontrer leurs talentueuses consœurs corses de l’ensemble Madrigalesca, pour un programme éclectique « à la croisée de nos mémoires », révélant une langue que seule une Isola di beltà pouvait engendrer.

 

Œuvres

Polyphonies traditionnelles corses, Chjama & Rispondi, Lamentu, Villanelle, Madrigali & Motetti diminuiti (Bovicelli, Bassano, Borboni, Caccini…)

 

Effectif

Ensemble Madrigalesca (dir. Nicole Casalonga) 4 chanteuses (cantu, siconda, terza, bassu) Ensemble La Fenice 4 instrumentistes (cornetti & flauti, viola da gamba, tiorba & chitarra, organo & cembalo)

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